Robert de RAULIN

Capitaine au 25° Bataillon de Chasseurs à pied

Tué aux ÉPARGES, sous Verdun, le 27 Mars 1915, agé de 33 ans

Médaillé du MAROC

et Cité deux fois à L'Ordre de l'Armée


Robert-Marie-Etienne de Raulin naquit à Mayenne, le 3o juin 1881, de M. de Raulin et de Madame, née Marie Bardet.

Il entra en 1899 au collège Saint-Vincent de Rennes, où iI suivit avec son ami, Marcel Bernardeau, qui devait être tué glorieusement deux mois et demi après lui (1), le cours préparatoire de l'Ecole militaire de Saint-Cyr, à laquelle il fut admis en août 1900.

D'abord sous-lieutenant, puis lieutenant au 13° bataillon de chasseurs alpins, en garnison à Chambéry, il fut affecté en 1911 au 1° régiment étranger et fit trois ans de campagne au Maroc.

En janvier 1914, il fut promu capitaine au 25° bataillon de chasseurs à pieds, en garnison à Saint-Mihiel, et il épousa à Paris Mlle Marie-Thérèse Faber, dont il devait avoir un fils, Jacques, né en novembre 1914 et mort à l'age d'un an.

Dès, la déclaration de la guerre, le capitaine de Raulin accompagna son bataillon sur la frontière lorraine. Blessé le 24 août 1914 à Mangiennes, il refusa de se laisser hospitaliser, retourna au front quinze jours après et reçut cette première citation à l'Ordre de l'armée à la date du 2 octobre 1914 :

" Sérieusement blessé le 24 août 1914 en regroupant son unité pendant un mouvement de repli ; non encore remis complètement de sa blessure, quinze jours aprés, a rejoint son corps, bien que compris dans un convoi d'évacuation sur l'intérieur. "

Pendant l'hiver de 1914-1915, il commanda son bataillon par intérim et fit exécuter un remarquable système de défense dans les tranchées de Rouvrois-sur-Meuse.

(1) Voir notice spéciale. ( Fin de la page 115 )

page : 116 DU LIVRE D'OR DU COLLÈGE SAINT-VINCENT DE RENNES.

Au matin du 27 mars 1915, lors de l'attaque des Eparges, au sud de Verdun, il se donna une antorse fort douloureuse; mais il voulut quand même mener ses hommes à l'assaut, et il partit à leur tête, fusil en main et baïonnette au canon. Il tomba frappé à mort d'un éclat d'obus au cou.

Sa mémoire a été honorée de cette nouvelle citation à l'Ordre de l'armée, à la date du 15 avril 1915 :

" Tué glorieusement à la tête de sa compagnie qu'il entraînait à l'assaut. "

Tous les témoignages des chefs et des soldats du capitaine Robert de Raulin le représentent comme un brave entre les braves. Type accompli de l'officier ardemment épris de son métier, il avait devant lui un bel avenir, et il fut cité en exemple à la tribune de la Chambre par M. Lefas, le très distingué député de Fougères.


Photo en Lieutenant, antérieure à 1914

Extrait d'un numéro de "l'Illustration" de 1915


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